Emergent'Sea

Emergent’Sea (Ifremer-LPTC-OFB ; 2020-2023) s’inscrit dans le contexte de la Directive Cadre sur l’Eau (Directive 2000/60/CE) qui vise l’atteinte du bon état chimique et écologique des masses d’eau en Europe. En complément des substances définies au niveau européen pour l’évaluation de l’état chimique, chaque Etat Membre a la possibilité d’établir au niveau national ou régional, une liste de substances d’intérêt : les Polluants Spécifiques de l’Etat Ecologique (PSEE), à prendre en compte pour l’évaluation de l’état écologique. La déclinaison en outre-mer du projet Emergent’Sea a débuté en 2022 sur 5 stations proches côtières de la Martinique. La fin des échantillonnages est prévue fin 2023, les analyses et le rendu du rapport en 2024.

La liste initiale des substances d’intérêt émergent est définie de façon à assurer une cohérence de surveillance le long du continuum terre‐mer et une cohérence de la surveillance marine au niveau local antillais, européen et international. Les substances recherchées sont des pesticides (complémentaires à OPALE), biocides, biocides antisalissure (antifouling), composés à usage pharmaceutique, composés métalliques et polluants organiques persistants. S’agissant de substances émergentes, susceptibles d’être présentes dans le milieu marin à l’état de traces, l’approche générale consiste à rechercher ces substances sur des échantillons issus de points « sentinelles », considérés comme exposés aux apports contaminants et soumis à une ou plusieurs pressions anthropiques : urbaines, industrielles, agricoles et/ou portuaires. Afin de favoriser la détection de ces substances, l’échantillonnage concerne des matrices intégratrices biologiques et physiques : les mollusques (huître de palétuvier) et les échantillonneurs passifs (DGT, POCIS et SBSE).